J'ai aimé, et aujourd'hui ?

J'ai aimé, et aujourd'hui ? 

J'ai aimé, comme jamais dans ma vie 

J'ai aimé, et les êtres chéris sont partis 

J'ai aimé, et le temps me les a pris 

J'ai aimé, et aujourd'hui ? Que reste-t-il ? 

Le vide, la douleur, la souffrance pour compagnie 

Un ressenti qui a d'ailleurs grandi 

Jusqu'à devenir mon monde, mon infini 

Je deviens intime avec « mon ennemi ». 

Un vide si grand qui n'a d'égal  

Que l'amour que j'ai su échanger 

Que j'ai su recevoir, Que j'ai su donner 

À un moment où je n'avais pas encore si mal 

Alors lorsqu'il ne me reste plus que ça, 

Lorsque j'ai fini de plonger,  

Lorsque je ne peux plus être plus bas 

Je suis dans le fond de mon âme 

Dans les tréfonds, à n'en pas douter 

Puis lorsque mon esprit est épuisé de vouloir en sortir 

Lorsqu'enfin il se résigne 

La place est libre pour l'étendu de mon ressenti 

Je ne souffre plus 

La douleur est intime mais c'est mon ami 

Quelque chose à lâcher 

Quelque chose en moi est réconcilié 

Quelque chose en moi qui était caché 

Et que j'ai dû apprendre à accepter, à côtoyer, à reconnaître, à accueillir, à écouter, à appréhender, à intégrer puis à aimer 

Ma vie est un deuil 

Où chaque jour j’apprends à mourir 

Ma vie est un deuil 

Où chaque jour j’apprends à laisser partir 

Ma vie est un deuil 

Où chaque jour j'apprends à aimer 

Ma vie, qu'est-ce que ma vie ? 

Je ne sais pas, je vis et des fois j'apprends 

Et ce que je peux vous dire,  

Aujourd’hui...j'ai aimé. 

Florent